Éditions du Rouergue
traduit de l'anglais par: A. Bataille
✦✦✦✦✧ (J'ai beaucoup aimé)
Ah
Peter May ! C'est vraiment ce que l'on peut appeler « une
valeur sûre » : à travers chacune de ses enquêtes, on
est amené à découvrir un territoire, les gens qui y vivent, leur
histoire et leurs mœurs. Peter May va toujours sur les lieux où se
déroulent ses romans, prend de nombreuses notes et va même jusqu'à
filmer certains endroits afin de mieux en restituer l'atmosphère au
moment de l'écriture !
L'intrigue
est toujours bien ficelée, le suspense nous tient en haleine
jusqu'au bout et un ultime rebondissement nous surprend alors que
l'on pensait avoir trouvé le meurtrier ! Bref, on n'est jamais
déçu !
L'île
au rébus est le quatrième volume de la série « Assassins
sans visages », chaque volume se lisant de façon complètement
indépendante.
Roger
Raffin, journaliste, a écrit un livre, un best-seller, intitulé
« Assassins sans visages » dans lequel il décrit des
affaires non élucidées par la police. Or, après un pari un peu fou
avec ledit Raffin, Enzo Macleod, un spécialiste de la scène de
crime, ancien médecin légiste de la police écossaise, en a déjà
résolu trois. Il s'attaque ici à la quatrième qui va lui donner
bien du fil à retordre !
En
effet, il y a vingt ans, un certain Adam Killian, citoyen britannique
de 68 ans, ancien professeur de génétique médicale tropicale à
l'université de Londres et entomologiste à ses heures perdues, est
assassiné dans son bureau. Il habite depuis quelques années sur
l'île de Groix où il a pris sa retraite. Avant d'être tué, il a
juste eu le temps d'appeler sa belle-fille, Jane, pour lui dire de
faire rapidement venir son fils dans son bureau car lui seul serait
capable de comprendre les indices qui permettraient d'arrêter le
meurtrier. Pourquoi ne communique-t-il pas directement le nom de
l'assassin à sa belle-fille, me direz-vous ? Eh bien il a ses
raisons… que je vous laisse découvrir !
Hélas,
le fils ne viendra jamais car il mourra dans un accident de voiture !
Immédiatement,
un certain Thibaud Kerjean, un habitant de l'île peu apprécié par
son entourage, est accusé du meurtre mais il est rapidement relâché
faute de preuves. Cela dit, sur l'île de Groix, tout le monde le
pense coupable.
Le
bureau du chercheur est donc resté intact pendant vingt ans et le
dernier espoir de Jane est l'arrivée de Macleod. Elle a déjà fait
intervenir des détectives privés, des journalistes, des voyants
même : mais rien à faire, personne n'a réussi à déchiffrer
le ou les messages qu'Adam Killian a laissés sur place.
Et
notre Enzo Macleod ne fait pas beaucoup mieux : il peine à
trouver un sens à tout ce qu'il découvre, il sèche littéralement
et ne comprend rien aux indices qu'il repère : de vieux Post-it
avec des phrases sibyllines, un agenda ouvert, du répulsif
antimoustique, une liste de courses, des milliers de bouquins etc,
etc, bref un tas de choses refusant de dire quoi que ce soit...
Et,
ce qui l'énerve au plus haut point, c'est que depuis sa descente du
ferry, tous les habitants de l'île sont au courant de son arrivée
et de son activité : impossible de passer inaperçu dans un
coin aussi paumé ! A cela s'ajoutent un climat automnal humide
et froid et des reins qui commencent à faiblir…
Bref,
cette enquête va se révéler bien difficile d'autant que, sur
l'île, on n'aime pas trop les gens qui viennent fouiller le passé
et déterrer les vieilles histoires… Cela n'est pas bon pour le
tourisme !
Je
ne vous en dis pas plus pour ne rien dévoiler de l'intrigue !
Alors,
si une petite balade entre Port-Tudy et Port-Mélite, le phare de Pen
Men et le Trou de l'Enfer vous fait envie, si une petite pause au
café le Triskell ou un bol de pâtes au thon bleu à l'Auberge du
Pêcheur vous tentent, n'hésitez pas ! Avant les vacances et
pour échapper à cette chaleur caniculaire, allez respirer l'air
marin bien vif et bien frais de l'île de Groix et puis, si vous ne
savez où aller cet été, en voilà une belle idée…
Dépaysement
assuré !
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