Éditions du Rouergue
★★★★★ (magnifique)
Bon,
que je le dise tout de suite : je ne connais personne aux
Éditions du Rouergue, n'ai pas d'actions chez eux et ne cherche pas
à m'y faire publier ! J'ose donc affirmer (et ce n'est pas la
première fois que je le dis) que je ne suis JAMAIS déçue par leurs
publications ! Et une fois de plus, je viens d'achever un roman
magnifiquement écrit qui m'a totalement bouleversée.
Je
vous préviens, mon petit résumé ne donnera pas grand-chose parce
que l'écriture est tellement délicieuse qu'il faut lire ce roman
pour en apprécier toute la beauté et toute la sensibilité !
Deux
mots quand même: Jeanne aime Marie. Marie aime Jeanne. Elles sont
jeunes et vivent ensemble à Paris dans un appartement prêté par la
famille de Jeanne. Le père de Jeanne est notaire, sévère, et très
très traditionnel dans sa façon de concevoir l'existence et les
choses en général, si vous voyez ce que je veux dire... Il vit dans
une somptueuse demeure périgourdine où Jeanne a passé toute son
enfance et où elle n'a quasiment jamais remis les pieds depuis
qu'elle a rencontré celle qu'elle aime, et surtout depuis qu'elle a
refusé d'épouser un voisin bien né, un certain François-Henri.
Or, un jour, elle reçoit une invitation d'Ernest, son petit frère :
il se marie et Jeanne est invitée. Elle ira, évidemment, mais avec
une petite idée derrière la tête...
En
effet, Jeanne a un projet, magnifique et complètement fou :
elle veut un enfant et elle profitera de cette noce pour tenter
d'amadouer un des fils à papa invités à la grande cérémonie,
dans le but de repartir… enceinte !
Et elle tient à ce que Marie soit présente ce soir-là : elle aura au moins une fois mis les pieds dans ce parc merveilleux et « fait la connaissance » - à distance, certes, mais quand même - du clan familial ! Pour Jeanne, c'est important.
Afin de noyer le poisson, Marie sera accompagnée par leur pote Mano au grand coeur, un Mano tiré à quatre épingles pour l'occasion. Jeanne a tout organisé minutieusement, tout est parfaitement réglé à l'avance : les moindres gestes et les plus petits déplacements. Quant aux éventuelles prises de parole de Marie et de Mano, faut qu'ils oublient. Ils regarderont, de loin si possible, et repartiront tôt à l'hôtel. Jeanne croit dur comme fer que tous ces collets montés n'y verront que du feu et ciao l'équipe, on repart avec le mouflet gros comme une puce dans le ventre…
Et elle tient à ce que Marie soit présente ce soir-là : elle aura au moins une fois mis les pieds dans ce parc merveilleux et « fait la connaissance » - à distance, certes, mais quand même - du clan familial ! Pour Jeanne, c'est important.
Afin de noyer le poisson, Marie sera accompagnée par leur pote Mano au grand coeur, un Mano tiré à quatre épingles pour l'occasion. Jeanne a tout organisé minutieusement, tout est parfaitement réglé à l'avance : les moindres gestes et les plus petits déplacements. Quant aux éventuelles prises de parole de Marie et de Mano, faut qu'ils oublient. Ils regarderont, de loin si possible, et repartiront tôt à l'hôtel. Jeanne croit dur comme fer que tous ces collets montés n'y verront que du feu et ciao l'équipe, on repart avec le mouflet gros comme une puce dans le ventre…
Inutile
de vous dire que rien ne va se passer exactement comme prévu…
Bon,
déjà, je me rends compte que le résumé des premières pages est
très incomplet : je ne vous ai pas dit par exemple que… Bon,
je me tais… Sur la famille de Marie, il y aurait mille histoires à
raconter et cent mille à rêver… Je ne vous ai pas expliqué de
quelle façon magnifique elles se sont rencontrées… Et je ne vous
ai pas non plus parlé de la demeure familiale et surtout de son parc
majestueux où Jeanne, enfant, aimait courir à en perdre le souffle
et jouer jusqu'à pas d'heure, vous ne savez rien des bois de grands
hêtres, du petit kiosque à musique, de la fontaine avec la Velléda.
Non, je ne vous ai rien dit de tout ça car seuls les mots d'Isabel Ascencio peuvent rendre avec autant de beauté, de poésie et d'émotion la magie de tout cela. J'ai tout vu, tout senti, tout respiré… je me suis enivrée du parc, de la forêt, du verger et de la mer… C'était magnifique...
Non, je ne vous ai rien dit de tout ça car seuls les mots d'Isabel Ascencio peuvent rendre avec autant de beauté, de poésie et d'émotion la magie de tout cela. J'ai tout vu, tout senti, tout respiré… je me suis enivrée du parc, de la forêt, du verger et de la mer… C'était magnifique...
Et
quelle émotion… Je n'ai pas les mots pour en parler…
Un
roman tellement beau qu'on a envie de l'offrir au monde entier et
surtout peut-être à quelques-uns pour tenter de leur faire
comprendre que lutter contre l'amour, c'est inutile.
Tout
simplement.
J'ai été moi aussi happée par ce joli livre écrit comme un scénario de cinéma et qui est un hymne à la tolérance..
RépondreSupprimerJe suis ravie que quelqu'un partage mon enthousiasme! Oui, c'est un bel hymne à la tolérance! Vraiment, un très beau texte!
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