Je le savais ! Je le savais qu'il était pour moi celui-là… Comme j'ai aimé ce roman, l'atmosphère mélancolique qui s'en dégage, ce sentiment de tristesse et de nostalgie qui s'empare des êtres et des lieux…
Deux sœurs se retrouvent un dimanche chez l'une d'entre elles, l'aînée, Claire Marie, installée à Ville-d'Avray dans une banlieue pavillonnaire cossue de l'Ouest parisien. Après une enfance complice (un vrai délice que cette évocation de l'enfance...), des lectures communes et un amour fou pour certains personnages romanesques tel Rochester dans « Jane Eyre » (comme je comprends!), la vie semble les avoir toutes deux un peu déçues et séparées aussi...
Or, dans la tiédeur de cette après-midi de septembre, autour de la table du jardin, Claire Marie va raconter, sur le ton de la confidence, une rencontre qu'elle a faite des années plus tôt, celle d'un homme, d'un inconnu, qu'elle a vu, qu'elle a suivi dans des bois, aux abords d'étangs, dans des gares, sans même savoir qui il était, s'il lui mentait, s'il y avait du danger… Et la cadette découvre éberluée que sa sœur, femme de médecin rangée et plutôt sage, s'était livrée à des rencontres troubles, faites d'attirance et de désir, dans des lieux isolés et glauques avec un inconnu énigmatique pour le moins inquiétant.
« Qui nous connaît vraiment ? Nous disons si peu de choses, et nous mentons presque sur tout. Qui sait la vérité ? »
Un texte magnifique (on pense à Duras, Modiano), à la fois désenchanté et magique, qui petit à petit enferme son lecteur dans une tension envoûtante faite d'ambiguïté et de mystère.
Superbe !
J'ai beaucoup aimé ce livre, sa langue et les ellipses qui entourent les confidences de ces deux soeurs,aux vies diamétralement différentes, mais que réunit la confidence de ce dimanche à Ville d'Abray
RépondreSupprimerOui, c'est vraiment un très beau texte, tout en atmosphère... J'en garde un souvenir très fort...
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