Les premières images sont d’une beauté absolue : elles montrent une famille heureuse vivant à Rio de Janeiro dans une grande maison bourgeoise face à la plage. Les gamins vont et viennent, jouent au volley, trouvent un chien sur la plage. On organise des goûters, on danse, on discute, on s’aime. Il y a des amis, des rires, du soleil… Et tout ça est filmé remarquablement, de façon très dynamique. Le réalisateur, Walter Salles, a eu l’idée géniale d’introduire des images prises par la petite caméra Super 8 de Veroca, la fille aînée du couple, ce qui crée un effet de réel saisissant. Et ça tombe bien parce que cette histoire est vraie ! Nous sommes en 1971, chez les Paiva. Le père, Ruben, ex-député du parti travailliste brésilien, a quitté ses fonctions et a repris son travail d’ingénieur. Il adore ses gamins et aime les taquiner… C’est une famille moderne et ouverte : on s’intéresse à la politique, à la littérature, à l’art. Mais cela ne plaît pas à tout le monde... En effet, la dictature militaire est au pouvoir et les convois militaires longent la plage. Ce qui se passe dans le pays est terrible : arrestations arbitraires, enlèvements, tortures etc. Et le pire est à craindre...
Les acteurs sont vraiment exceptionnels. « Je suis toujours là » est une fresque familiale forte et émouvante qui montre les combats de toute une famille contre l’oppression et la terreur.
C’est magnifique !
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