Qu’est-ce que j’aime les romans d’Auđur Ava Ólafsdóttir ! Dans le fond, peu importe le sujet… J’aime ses personnages pleins d’humanité, toujours un peu cabossés par la vie, sensibles, pas très à l’aise dans notre société, toujours un peu en retrait... J’aime son univers poétique : l’évocation de la météo, du vent (il y a plein de mots pour désigner le vent, la pluie ou la neige en islandais, vrai casse-tête pour le génial traducteur Éric Boury), j’aime lorsqu’elle décrit les couleurs de la mer, le vol des oiseaux, les sentiers des montagnes et la lenteur des jours... J’aime les digressions que font sans cesse ses personnages sur l’étymologie d’un mot, la reproduction des goélands ou la fabrication des mouches de pêche… J’aime l’errance de leur pensée et leur regard sur le monde. J’aime les noms des rues en islandais… J’aime les titres des chapitres, tellement beaux… J’aime sa bienveillance, son regard sur le monde, sa douceur et sa délicatesse pour dire les petites choses de la vie et l’intimité des êtres… J’ai toujours beaucoup de mal à quitter un livre d’Auđur Ava Ólafsdóttir et j’aurais bien aimé passer encore un peu de temps avec Logn, dont je ne vous dirai rien sinon qu’elle est une femme ordinaire et que son nom signifie « absence totale de vent ».
Un très beau livre.
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