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mercredi 13 mai 2020

Une femme de rêve de Dominique Sylvain


Éditions Viviane Hamy
★★★☆☆ (lecture agréable avec quelques réserves)


Ah, je suis embêtée, très très embêtée, parce que j'adore les polars de Dominique Sylvain : j'avais chroniqué, il y a deux ans, son avant-dernier roman : « Les Infidèles » dont certaines scènes m'avaient vraiment emballée et j'ai commencé « Une femme de rêve » en étant persuadée que j'allais me retrouver bien tranquille dans ma petite zone de confort, prête à déguster mon cocktail préféré… Si j'ai effectivement retrouvé dans ce roman policier ce qui fait la marque de fabrique de Dominique Sylvain à savoir une écriture vive, intense, tendue, un rythme soutenu, une dimension cinématographique évidente, un suspense puissant qui tient le lecteur en haleine, je dois tout de même avouer une petite déception… Il y a quelque chose qui ne prend pas…
Bon, le sujet d'abord : une jeune universitaire, Adèle Bouchard, donne régulièrement des cours d'analyse cinématographique à une poignée de prisonniers « des étudiants empêchés » : ils décortiquent les scènes de « Pierrot le fou », de « La grande illusion »… Tous les classiques y passent. Chaque participant apprécie ces séances d'analyse et écoute religieusement les propos de la jeune femme. Ces interventions font du bien à ces hommes qui ont sacrément besoin de se changer les idées et d'ouvrir leur horizon. 
Parmi eux, se trouve un redoutable as du braquage, multirécidiviste, qui n'hésitait pas à tuer celles et ceux qui se trouvaient sur son passage lorsqu'il se lançait à l'assaut d'une banque ou d'un fourgon. Ces victimes collatérales ne l'empêchaient pas de dormir en tout cas…
Bref, le dernier braquage s'étant particulièrement mal passé, Karmia, pour ne pas le nommer, s'est pris vingt-huit ans à l'ombre... autant dire la perpète.
D'ailleurs, dans la bagarre, un des flics a perdu son amie qui a reçu une balle dans la tête et se trouve depuis dans le coma. Il ne faudrait d'ailleurs pas que ce flic, un certain Schrödinger , mette la main sur ce Karmia car il n'hésiterait pas à le tuer de la pire façon, c'est certain…
En attendant, Karmia se tait, écoute la prof en se disant que ce sont bien là les paroles d'une intello qui ne connaît pas grand-chose à la vie. Peut-être a-t-il aussi quelques pensées pour sa fille, Nico, toujours prête à lui venir en aide quand c'est nécessaire...
Je n'en dirai pas plus, polar oblige… J'ai horreur qu'on me dévoile le quart de la moitié du début de l'intrigue, donc, je respecte… Évidemment, c'est un peu compliqué après pour chroniquer, mais ça devrait le faire quand même.
Bon, qu'est-ce qui fait que je suis un peu réservée sur ce roman ? J'ai eu le sentiment (ressenti tout personnel) qu'il embrassait peut-être un peu trop de personnages qui, de ce fait, n'étaient, à mon goût, pas suffisamment approfondis, incarnés ni vraiment « exploités » d'un point de vue romanesque… Ils relèvent, pour certains, de l'univers de la BD avec un petit côté caricatural, un léger manque de nuances, qui m'ont empêchée de m'y attacher réellement et de les trouver vraiment crédibles.
Et puis, pour certains, on a à peine le temps de faire connaissance avec que... pschitt, ils disparaissent (pour différentes raisons) et l'on reste un peu sur sa faim en se demandant finalement à quoi ils ont servi… Dommage...
(Qu'est-ce que j'avais aimé le couple des deux flics amoureux dans « Les Infidèles »… Eux, ils étaient sacrément incarnés !!! Mais ça, c'est une parenthèse...)
D'ailleurs, la profession un peu « hors normes » de certains personnages - un prof de ciné, une audio-naturaliste, un braconnier... - aurait pu être davantage exploitée... J'ai eu l'impression parfois d'un feu d'artifice prometteur dont les lumières retombaient en minces filaments à peine visibles...
Il m'a semblé aussi que l'intrigue s'effilochait doucement et que l'on finissait par se disperser, par se perdre dans des espaces, des situations, dont on ne tirait finalement pas suffisamment parti…
Un peu de la même façon, sont abordés de nombreux sujets d'actualité (écologie, bitcoins, réseaux sociaux...) mais leur traitement reste assez superficiel voire artificiel et sans lien profond avec l'intrigue ... Tout m'a semblé un peu épars, disparate, sans unité profonde ni vraie cohérence… Le propos, le sujet même du roman, aurait peut-être gagné en puissance en étant plus recentré, plus cadré.
Enfin, les chapitres intitulés « L'élue » (il s'agit de chapitres -avec changement de typographie- un peu mystérieux, qui évoquent l'errance poétique et onirique d'une femme amnésique en quête de son identité mais l'on ne sait pas qui parle) bref, ces passages ne m'ont pas convaincue : je les ai trouvés trop nombreux, trop longs, trop détaillés… Sans doute faudrait-il, pour en apprécier pleinement le contenu, les relire une fois que l'on sait qui est la narratrice afin d'en tirer parti et mieux les comprendre... 
Un peu déçue donc par ce roman. Bien entendu, ce n'est que mon très petit avis et je sais que certains chroniqueurs ont parlé de ce roman en des termes très flatteurs…
Le mieux, c'est que vous le lisiez pour vous faire votre propre idée… On en rediscute après ?

dimanche 10 mai 2020

En cette veille de déconfinement ...




J'ai l'impression de sortir comme lessivée de cette longue période hors du temps où les échos du réel ne nous sont parvenus qu'à travers des chiffres qui, chaque jour, nous ont laissés ahuris, pitoyables et malheureux.
Je n'ai pas eu peur ou très peu, les premiers temps peut-être, lorsqu'il fallait traverser quelques villages déserts pour acheter de quoi manger. Je n'oublierai jamais ce vide, cette absence de vie, comme si la mort avait déjà tout raflé, d'un coup, et qu'il ne restait plus rien ni personne. Oui, j'ai trouvé ça terrible… J'avais le sentiment que nous étions punis d'avoir joué aux cons, d'avoir dépassé les bornes, ivres de tout, grisés par une consommation effrénée, dépendants d'une société aux injonctions de plus en plus exigeantes, prisonniers de normes que nous réclamions pour nous rassurer et éviter de penser.
Je me suis dit : nous ne sommes pas heureux.
Si c'était le cas, nous gesticulerions moins, nous ne serions pas sans cesse à la recherche d'un bonheur après lequel on court sans cesse et qu'on réclame à cors et à cris tandis qu'on le voit s'éloigner toujours plus loin devant.
Et pourtant, il est là, à portée de main. Et comme des imbéciles, on détourne le regard parce que là-bas les lumières sont plus vives, les couleurs plus franches et les cris plus stridents. On veut, coûte que coûte, entrer dans la danse, courir, sauter, être secoué et entraîné ailleurs, toujours ailleurs, où l'agitation bat son plein, où les gens rient à gorge déployée, où l'alcool coule à flots. On se dit : c'est ça la vie. Je la veux. Je ne veux pas rater ça. Attendez-moi, attendez-moi. Et l'on cavale comme des imbéciles après des fantoches insignifiants, des joies chimériques, des étoiles en carton et tant d'amours illusoires.
Et l'on pleure d'avoir perdu son temps, les bras lourds d'un mirage de bonheur et de quelques plaisirs factices.
J'ai eu le sentiment que ce confinement, en m'immobilisant, avait décuplé mes sentiments, mes émotions, ma sensibilité. J'ai senti au plus profond de mon être ce que je n'avais jamais senti, j'ai vu ce que je n'avais jamais pris le temps de voir alors que c'était là, sous mes yeux, tellement beau que je n'en revenais pas d'avoir traversé pendant des années, dans une grande indifférence et un profond détachement, un monde aussi sublime, aussi harmonieux. Comment cela avait-il été possible ? Allais-je redevenir aveugle ou bien ce confinement provoquerait-il en moi ne serait-ce qu'une esquisse de changement, une volonté d'insurrection, de résistance ?
Je ne me fais aucune illusion. Aucune.
Je vais finir, moi aussi, moi la première peut-être même, par reprendre le chemin de l'agitation, de la précipitation, du tourbillonnement. Je vais de nouveau traverser comme un fantôme aveugle et sourd les chemins les plus beaux, les sentiers les plus doux ; de nouveau, je vais m'endormir la tête lourde et bien vide sans un rêve pour ceux que j'aime, abrutie par tant de paroles hypocrites, de mouvements vains et d'espoir inutiles.
Je ne me fais aucune illusion. Je n'échapperai pas à cela. Je ne pourrai que retarder le moment du désastre mais il viendra, c'est certain. Il m'aura à l'usure, il me contraindra à suivre le mouvement, il me ligotera et m'ôtera toute la liberté que ce temps de confinement m'avait permis de gagner.
Je replongerai. Je m'enfoncerai de nouveau.
Pas tout de suite.
Mais un jour, c'est certain.
Et je repenserai à ces jours lointains où j'avais été heureuse avec rien, où je n'avais pas eu besoin, pour trouver la vie belle et les jours enivrants, de m'acheter un objet qui ne me servirait pas ou de parler à des gens qui ne feraient jamais battre mon coeur .
Je me suis rendu compte pendant ce confinement que le bonheur était là et que je ne le voyais pas. Tout était évident et je détournais la tête à la recherche de vaines promesses ou d'espérances stériles. La leçon vient peut-être trop tard. Je ne sais pas.
J'appréhende beaucoup les jours à venir et la folie qui sera la leur. Je n'ai jamais eu la naïveté de croire que tout serait mieux après ni que nous tirerions des leçons des jours passés. Trop pressés d'oublier ce qui nous aura contraints à l'immobilité, les pantins que nous sommes vont de nouveau s'agiter, rire à gorge déployée, le bruit va résonner un peu partout dans la cité. Et l'on croira qu'on a gagné, que le tour est joué, qu'on s'en est bien tiré. Et l'on pensera voir le jour mais c'est une nuit profonde qui s'abattra sur nos vies, étouffera de nouveau nos plaintes et recouvrira nos rêves d'une épaisse fumée noire.
J'ai peur de ne plus voir ce que j'ai aimé, j'ai peur d'être entraînée dans cette effrayante farandole creuse et laide, j'ai peur de la folie vulgaire et tapageuse des gens qui s'amusent comme s'il fallait s'étourdir pour continuer d'avancer.
Tout était là, devant moi, juste là, sur les visages de mes proches que j'ai tant aimés, dans le coeur de mon père qui s'en est allé, sur les petits chemins que j'ai traversés, dans le pelage chaud des bêtes qui sont venues me parler …
Je ne veux pas que tout cela s'efface. Ce que j'ai vu doit rester. Je ne veux rien oublier.
Je ne participerai pas à l'ivresse collective. Je n'ai pas besoin de boire, de parler ou de m'agiter pour m'enivrer. Il me faut simplement partir sur les chemins, observer la fougère folle qui se déploie délicatement, l'âne qui galope pour me rejoindre et la lumière du ciel les soirs de printemps. Je veux simplement penser à ceux que j'aime, prendre tout mon temps et les sentir en moi pour longtemps.
Mais j'entends déjà une douce folie s'emparer du monde… Pourvu qu'elle ne m'atteigne pas… Pas tout de suite en tout cas...

vendredi 8 mai 2020

Le pays des autres de Leïla Slimani


Éditions Gallimard
★★★★☆ (j'ai bien aimé)


Oh, j'en ai lu quelques-unes de ces critiques pas gentilles du tout sur le ton excédé du enlevez-moi-ça-des-yeux au sujet du dernier roman de Leïla Slimani (à moins que ce soit son fameux journal de confinement qui ait tapé sur les nerfs de certains? Mystère)… En tout cas, j'avais presque renoncé à le lire ! Or l'occasion s'est présentée et franchement, ce fut une lecture tout à fait agréable : un récit classique dans sa forme (construction irréprochable / écriture fluide) et une narration qui a le mérite d'être efficace… Quant aux personnages, j'y viens !
Certains font remarquer une très nette rupture entre « Chanson douce » et « Le Pays des autres »… Je ne trouve pas. Notamment sur deux points : Leïla Slimani est particulièrement douée pour mettre en scène des personnages qui n'ont rien de manichéen, de caricatural, et qui broient en leur for intérieur des pulsions violentes souvent en lien avec la mort ou la sexualité, capables du pire comme du meilleur (se dévouer ou tout abandonner), des personnages complexes bourrés de contradictions, aux motivations qui peuvent sembler au premier abord étranges et dont les agissements sont parfois commandés par l'instinct, la pulsion…
Ce qui donne lieu (et c'est mon second point) à des scènes surprenantes et très marquantes parce que complètement inattendues et loin de tout cliché. J'adore ça, être surprise, voir un personnage quitter la ligne droite sur laquelle l'auteur l'avait engagé et se révéler bien différent de ce que l'on pensait de lui. Son parcours prend alors la forme d'errements, d'hésitations voire d'égarements. Et c'est alors l'occasion de scènes particulièrement géniales (déjà présentes dans ses précédents romans), impossibles à oublier et l'on se demande où l'auteur va chercher des idées pareilles et c'est là que l'on comprend que l'on a affaire à une vraie romancière.
Car oui, on lit avec plaisir, ce qui n'est déjà pas mal, cette histoire de la jeune Alsacienne Mathilde qui en 1944 tombe amoureuse d'un Marocain, Amine Belhaj, combattant avec l'armée française. Elle va le suivre jusqu'à Meknès au Maroc et s'installer avec lui dans une exploitation agricole en pleine campagne, une terre aride dont ils auront bien du mal à tirer quoi que ce soit…
Mathilde devra donc se plier à des mœurs, une culture, une religion, une géographie, un climat différents pour tenter de vivre dans cet ailleurs qui restera à jamais pour elle -et malgré ses efforts- un pays étrange où elle est l'étrangère, la déracinée, celle qui vient du pays des colons que l'on veut chasser en cette période de décolonisation, celle qui vit dans un monde d'hommes où la femme doit rester à sa place, celle qui finit par devenir étrangère à elle-même au point de flirter parfois avec la folie… (Il y a du Emma Bovary chez Mathilde, c'est certain… )
Et la greffe peine à prendre...
Se pose alors la question de l'identité : qui sommes-nous ? Sommes-nous à jamais le résultat d'une histoire, d'un pays, de mœurs, de traditions ? Sommes-nous pour toujours enfermés dans un sexe, soumis à ce qui est attendu de ce sexe ? Bref, quelle est notre part de liberté dans tout ça ?
Des personnages puissants (même les personnages dits secondaires acquièrent une force remarquable), une belle maîtrise de la narration, des scènes inoubliables et une évocation toute poétique et sensuelle des lieux traversés…
J'ai vraiment hâte de lire la suite ...

samedi 2 mai 2020

Terres brûlées d'Eric Todenne


Éditions Viviane Hamy
★★★★☆ (J'ai bien aimé)


J'ai d'abord cru que j'allais avoir affaire à une histoire de cow-boys sur un vaste domaine agricole dans l'Iowa. Eh bien pas du tout… Comme quoi certaines couv' sont trompeuses… Nous sommes à Nancy en novembre 2016 et le lieutenant Andreani a le moral en berne : d'abord parce qu'il rentre de quelques jours de vacances en Corse, qu'il va devoir retourner au taf, réentendre les gueulantes du commissaire Berthaud - sous pression depuis qu'il sait qu'une visite des bœufs-carottes, autrement dit de l'IGPN - est plus qu'imminente…
Évidemment, il pourrait aussi s'arranger avec son Sig Sauer et appuyer gentiment sur la détente en ayant pris soin au préalable de s'le coincer dans la bouche… Autre possibilité...
Pour faire diversion et penser à autre chose, il peut fort heureusement s'échapper de l'épais marasme quotidien en allant manger un bout « Au Grand Sérieux » (où le patron se prend pour le Gaffiot et parle le plus velouté des latins de cuisine), s'offrir de jolis millésimes chez Rodrigo l'épicier espagnol, s'approvisionner en délicieux desserts chez Armorino et surtout, écouter du bon jazz, de la soul ou du rhythm and blues en lançant sur la platine un p'tit Charles Bradley, à moins que vous ne préfériez Curtis Mayfield ou Gerry Mulligan (le titre « Terres brûlées » serait d'ailleurs repris de « Burned Lands » de Charlie Mingus). Il peut aussi compter sur sa fille Lisa pour le secouer un peu et tenter de le recaser (avec la psy du service, Francesca, tiens, en voilà une riche idée !)
Quant à son poto, le lieutenant Couturier, faudra pas trop compter sur lui pour rebooster le moral des troupes : il est dans de sales draps depuis qu'on lui impose de passer une visite médicale à laquelle il a toujours refusé de se soumettre, pour attester de son éventuelle forme physique (pas vraiment un adepte du lifestyle, le gars Couturier...)
Bref, en attendant, un dossier traîne et il va falloir régler ça au plus vite : un incendie domestique dans un pavillon à Laxou, rue des Chartreux… Bon, oui, il y a un cadavre : celui du proprio, un certain Rémi Fournier, un gars poli, discret dont personne ne sait rien. Pas d'effraction, pas de vol : bref, l'affaire n'intéresse personne et le dossier commence déjà à prendre gentiment la poussière. Probablement un accident, conclut l'expert. Ah… C'est le « probablement » de trop, celui qui retient l'attention d'Andreani… Ben oui, quelques zones d'ombre, oh… trois fois rien : l'homme n'a pas cherché à fuir… Et ?… pas grand-chose : juste un expert qui trouve tout ça un peu troublant mais qui ne saurait dire pourquoi... Chouette, on est bien avancé avec ça.
Basta… On classe.
Sauf que… c'est quand même étrange de trouver dans l'inventaire des biens de ce Rémi Fournier, grenouille de bénitier et généreux donateur au denier du culte, une... mezouzah ! Au cas où vous ne sauriez pas ce que c'est, il s'agit d'un étui contenant un parchemin sacré fixé au montant des portes des maisons juives.
Quel rapport ce gars pouvait-il bien avoir avec tout ça ? Et s'il fallait un peu fouiller dans le passé, mettre le nez dans des histoires aux odeurs nauséabondes d'antisémitisme, de haine, de délation, de vengeance remontant aux deux grandes guerres et même peut-être à celle de 1870 sur des terres de Moselle que l'Histoire n'a cessé de balader de force entre la France et l'Allemagne ? Ça laisse forcément des traces ces trucs-là, des pas belles et qu'on aimerait mieux oublier… Mais certains ont beau se frapper la tête contre les murs, ils ne parviennent pas à passer à autre chose… Eh oui, certains guss n'ont pas vraiment la mémoire courte et préfèrent un plat qui se mange froid, très froid même...
Évidemment, pour le duo Andreani/Couturier continuer à bosser sur cette enquête comporte des risques : l'IGPN ne va pas apprécier qu'on traîne sur un dossier vide alors que des affaires très urgentes sont à traiter …
Ils risquent gros les gars, très gros même. Mais c'est sans compter sur leur côté cabochard, rebelle et indiscipliné… Des gars bien, donc. CQFD.
Un très bon polar du duo Eric Damien/Teresa Todenhoefer : bien documenté, solidement construit, au suspense efficace et dont l'atmosphère teintée de fantaisie, d'humour et de poésie achève de nous régaler...
Un bon cru à déboucher au plus vite…

Pour la bande-son, c'est ici: 
https://www.youtube.com/watch?v=4fzBrTgClmI

https://www.youtube.com/watch?v=OO5bTG4nebA

https://www.youtube.com/watch?v=a2LFVWBmoiw