« La sixième », « Lettres d'amour de 0 à 10 » « La famille trop d'filles »… Hé, hé, tous ces titres de Susie Morgenstern vous rappellent bien quelque chose… votre jeunesse, peut-être, ou les lectures de vos gamins (à l'époque où ils lisaient encore!) Eh bien, l'autrice-aux-lunettes-roses-en-forme-de-coeur nous propose son autobiographie et franchement, c'est pétillant, drôle, coloré, pêchu, sensible, exubérant, décomplexé, bourré de vie, de folie, d'énergie et d'amour, elle est tellement attachante, vivante… Quelle belle rencontre et comme je n'avais vraiment pas envie de la quitter ! Elle retrace, à travers ces 18 exils, l'histoire de sa vie, de sa jeunesse à Belleville dans le New Jersey, dans une famille juive pleine de joie, de rires, de rites, de fêtes où l'on s'empiffre allègrement, avec deux sœurs aussi rigolotes et originales qu'elle… Les années d'école, de fac, puis un départ vers Jérusalem, la ville sacrée où elle rencontre Jacques, un mathématicien français, l'amour de sa vie (elle n'aime pas les maths et ne connaît pas un mot de français !) Et la voilà partie, la fleur au fusil dans un pays étrange et un peu coincé où l'on mange des légumes verts (adieu muffins, bagels, chocolate chip cookies et brownies), où les études sont gratuites et où il existe un truc incroyable qui s'appelle la Sécurité Sociale. Pas facile de s'habituer à cette nouvelle vie à Nice, loin des siens… Un poste à la fac, la thèse, les enfants, l'écriture et la vie qui passe, les deuils et d'autres rencontres toujours aussi extraordinaires, et de nouveau l'amour, inattendu et sublime…
Hymne à la vie, à l'amour, livre de philosophie, de sagesse, « Mes 18 exils » éblouit de bonheur, de gaieté et de jouissance et nous invite à entrer dans la danse. On se régale ! Et puis, ce texte nous dit tant de ce qui fait la différence (l'abîme, le gouffre) entre la France et les États-Unis et c'est tellement drôle et tellement juste aussi !
Allez, on a juste envie d'attraper l'autrice, de lui claquer quatre énormes bisous sur les joues et de la serrer très fort dans ses bras…
En attendant, je voudrais juste lui dire : MERCI !
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