Éditions Gallimard
♦♦♦♢♢ (J'ai aimé, sans plus)
Décidément,
je suis incapable de suivre mon programme de vacances : j'ai
craqué pour Haute Voltige le dernier polar d'Ingrid
Astier dont j'avais lu de bonnes critiques… Alors, que dire ?
Bon, c'est vrai, ce genre de romans n'est pas ma tasse de thé :
j'ai eu l'impression d'être plongée tête la première dans un
James Bond au rythme effréné, et moi qui suis plutôt du genre
Rohmer / Woody Allen, j'avoue que j'ai été un peu secouée et
arrachée assez brutalement à ma petite zone de confort ! Mais
bon, à ma grande surprise, j'ai fini par me laisser prendre au jeu
en acceptant les conventions du genre...
En
effet, on en a pour son argent ! De grandes scènes hyper
cinématographiques dans des lieux ultra romanesques : toits de
Paris la nuit, péniche somptueuse, l'Eendracht, où une femme
magnifique en slip brésilien satin mandarine bordé de dentelle
noire nage dans un aquarium avec des esturgeons (!), appartement du
XVIe avec vue sur la Tour Eiffel, murs placardés de toiles de
Basquiat, table basse tripode Jean Royère. et j'en passe !
Les
personnages sont de richissimes truands portant Rolex ou IWC
Portugieser (entre 5000 et 7000 euros pièce), costumes de marque et
pulls cachemire, louant toute une terrasse de café pour pouvoir
fumer sans déranger personne, buvant du Dom Pérignon 1993, se
déplaçant entourés de gardes du corps, possédant Aston Martin
« grise comme un lac à l'heure où blanchit la lumière »,
BMW ou Mercedes et évidemment, carte Visa Infinite.
J'ai
lu que l'auteur avait le souci du « détail vrai » :
aucun doute, tout existe, je me suis parfois amusée à vérifier sur
la déesse Internet.
Le
sujet : le convoi d'un riche saoudien est attaqué dans le
tunnel de Saint-Cloud alors qu'il se rend au Bourget. Une attaque
haut de gamme selon l'inspecteur Suarez qui va être obligé de se
détourner d'une autre affaire qui l'occupe à plein temps :
celle du Gecko, surnom qu'il a donné à une espèce d'homme-volant,
gentleman cambrioleur des temps modernes, capable de s'introduire où
il veut, quand il veut, de préférence par les étages élevés,
toits ou fenêtres. La BRB, brigade de répression du banditisme, est
sur les dents : ils ont affaire à des gens fortunés, sans
scrupules, capables de tout pour obtenir ce qu'ils veulent et ce
qu'ils aiment : objets de luxe, œuvres d'art ou femmes si le
désir est là.
Bref,
on est dans le sensationnel, le grandiose, le spectaculaire… Il
faut se laisser aller, s'amuser de découvrir tout un monde inconnu
(vous connaissiez, vous, le chessboxing ou le parkour ? Pas
moi!) Évidemment, on n'évite pas les clichés liés au genre et une
recherche peut-être un peu trop systématique de la formule qui
sonne bien mais finalement, encore une fois, on ne boude pas son
plaisir et l'on se lance dans l'aventure...
Allez,
je vous sers un verre de champagne (du Selosse, bien sûr, cuvée
Substance – ça existe, j'ai vérifié !) accompagné de sa
petite cuillère de caviar ?
Pas trop mon genre non plus, mais je l'ai lu car j'ai animé une rencontre avec l'auteur. Elle est passionnante en débat, elle parle de son travail avec beaucoup d'enthousiasme et insiste sur le fait qu'elle a essayé tout ce dont elle parle.
RépondreSupprimerPour ma part, j'ai découvert (en vidéo seulement...) Simon Nogueira et le free running : impressionnant !