dessins d'Anne Leloup
Editions Esperluète
Il est des poèmes si vivants
qu’il suffit de regarder leurs mots s’agiter, vivre leur vie, sans l’aide de
personne, à travers bois et rivières pour se sentir heureux et apaisé.
Tu voyages avec moi, tu n’es pas encombrant
Où que j’aille
Présence de l’absent (le mal nommé !), celui qui n'est plus, son père. Il n’a jamais autant été, à côté d’elle, Albane, au
quotidien, dans ses petits gestes de la vie, dans les lieux où elle passe et
dans ceux où elle vit… Une légèreté dans le ton tu n’es pas encombrant, sourires
malicieux, il faut vivre malgré tout.
Pas gêné par la pluie ou le vent,
lui, pas encombrant. Plus léger que l’arbre, toujours à ses côtés. Présence
évanescente « tu souffles sur un pissenlit ». Elle s’agite, il donne
du sens à tout cela. Elle espère qu’il l’entend. C’est pour ça qu’elle lui
parle, qu’elle écrit des livres, des poèmes. Qu’elle lui dit qu’elle le voit et
le sent.
Il s’amuse peut-être de la voir
en mouvement, c’est sûr même, toujours derrière lui, où qu’il aille…
Trop émue. Je me tais et souris…
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