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mardi 28 juin 2016

Les disparus du phare de Peter May


Éditions du Rouergue

Peut-être faites-vous partie de celles ou ceux qui n’ont pas encore lu le dernier livre de Peter May : Les disparus du phare ? Comme je vous envie ! Vous ne savez donc rien encore de ce qui est arrivé à Neal Maclean lorsqu’il reprend conscience sur une plage qui lui est inconnue ! Et lui non plus ne sait rien pour la bonne raison qu’il a tout oublié : qui il est, où il est, quelle est sa profession, ce qui lui est arrivé. Rien. Le noir complet. L’amnésie totale, enfin presque…
Une voisine le voyant errer sur la plage transi de froid et l’air hagard l’interroge. Un accident de bateau, parvient-il à dire. Les mots sortent de sa bouche, de son corps comme s’ils ne lui appartenaient pas, comme s’ils avaient une vie propre. Il porte un gilet de sauvetage grâce auquel il est encore vivant, très certainement. Elle le ramène chez lui où l’accueille un chien, visiblement très heureux de le revoir, son chien, déduit-il.
 « Bran, Bran ! » Il se souvient du nom de son chien. Ça le rassure, il n’a pas tout perdu. Il entre dans une maison qu’il ne connaît pas, la sienne paraît-il. Un ordinateur en veille lui donnera peut-être quelques renseignements. Rien, absolument rien : l’écran lumineux reste vierge. Pas d’objets personnels dans la maison, pas de papiers d’identité et visiblement, pas de famille non plus !
 Il essaie de deviner quelle est sa personnalité en se regardant dans la glace, maigre consolation : « Suis-je intelligent ou stupide ? Suis-je colérique ? Facilement jaloux ? Généreux ou égoïste ? Comment puis-je ne pas le savoir ? » Et son âge ? Quel est son âge ? Son esprit est assailli par une multitude de questions qui lui donnent le vertige.
Combien de temps va-t-il rester comme cela, tel un fantôme, sans savoir qui il est ? Peut-on vivre ainsi, la tête vide, sans passé et donc sans avenir ?
 Il découvre par hasard son nom et son adresse sur une enveloppe qui traîne. Ça n’est qu’un début mais c’est toujours bon à prendre : Neal Maclean Cottage des Dunes, Luskentyre, île de Harris, lit-il. Sur le mur du fond de la cuisine, se trouve une carte : les Hébrides extérieures d’Ecosse. Il les a reconnues tout de suite. Sur les étagères, il lit quelques titres : une histoire des Hébrides, un livre de photos intitulé Hébrides, un livret portant le titre Le Mystère des îles Flannan.
 Il l’ouvre, le parcourt rapidement des yeux : « Les îles Flannan sont un petit groupe d’îles situées approximativement à trente-deux kilomètres à l’ouest de l’île de Lewis… Elles furent le décor d’un événement mystérieux encore non résolu, survenu en décembre 1900, lors duquel les trois gardiens de phare disparurent sans laisser de traces. » Intéressant mais il se sent complètement étranger à tout cela…
Tournant soudain la tête vers la fenêtre, il aperçoit un homme qui l’observe avec des jumelles. Il semble vivre dans une caravane surmontée d’une parabole. Qui est-il ? Pourquoi l’observe-t-il ainsi ? Sous l’avalanche de questions qui le hantent, Neal sombre dans un profond sommeil dont il sera tiré par une visite plutôt inattendue !
Comme j’ai aimé ce roman passionnant, bourré de suspense : chaque page apporte quasiment un mystère supplémentaire et l’on va ainsi de rebondissement en rebondissement, comme ballotté par les flots ! Le lien entre les événements n’apparaît pas clairement au début et l’on a même l’impression de partir dans des directions bien différentes mais rassurez-vous : tout est merveilleusement bien construit, parfaitement maîtrisé ! Du grand art…
Et puis, on retrouve l’atmosphère de ces îles battues par les vents où la tempête peut très vite devenir meurtrière. Les ciels noirs percés d’un rayon de soleil très vif donnent des tons étranges à la mer qui passe du vert émeraude au noir violet bordé d’une écume menaçante.                                                
Je n’en dirai pas plus pour laisser au lecteur l’immense plaisir de découvrir au fil des pages l’épais mystère qui enveloppe notre Neal qui n’a pas fini de s’étonner (et nous avec !) de toutes les découvertes qu’il va faire, parfois même au péril de sa vie…

Mais chut… Ecoutez le vent mugir, la tempête se prépare et l’histoire commence…

                    

1 commentaire:

  1. Je n'avais jamais rien lu de cet auteur et ce fut une très belle découverte ! Outre le plaisir de se retrouver sur une île écossaise battue par les vents, avec la mer d'un côté et les tourbières de l'autre, il y a ce récit dans lequel on entre tout de suite, qui vous entraîne d'un bout à l'autre de l'île et ne vous lâche pas avant la dernière page !

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