Editions de La Martinière
Que diriez-vous d’aller passer
vos prochaines vacances à… Siglufjördur ? Ah, pardon, vous ne situez pas
précisément ? Prenez l’Islande, Reykjavik au sud, ça va, vous suivez ?
Eh bien, vous enfilez un gros pull et des bottes fourrées et vous piquez droit
vers le Nord, oui, oui, vers le cercle arctique. Stop, ça y est, vous y
êtes ! Détendez-vous, tout va bien se passer…
C’est un peu ce que s’est dit Ari
Thór Arason (ah, j’oubliais, il va falloir maintenant vous habituer aux
noms !), jeune policier encore en formation, bien installé auprès de sa
fiancée dans son appartement de Reykjavik. Il reçoit un appel téléphonique. Les
dossiers de candidature qu’il a envoyés sont restés sans réponse jusque là. L’impatience
le gagne…
C’est Tómas, le sergent du poste
de police de Siglufjördur : ils ont besoin de quelqu’un. Ils veulent une
réponse tout de suite, il y a de nombreux candidats.
« C’est d’accord »
répond Ari sans même en parler à sa fiancée…
Siglufjördur… l’hiver… comment
dire ? Quelques banalités : il neige (un peu de vocabulaire maintenant :
snjór = neige), il fait froid… Mais ça, ce n’est rien à côté de la
réalité : des congères en veux-tu en voilà, des routes impraticables, des
avalanches qui empêchent d’entrer et de sortir de la ville par le tunnel qui
traverse la montagne, unique voix d’accès, la porte de la maison bloquée par
une quantité de neige bien tassée, le blizzard qui souffle sans interruption…
Question d’habitude, me
direz-vous. Disons, qu’au début ça peut surprendre…
Et puis, Tómas, très clair, précise, ne laissant aucun espoir
à notre Ari devenu un peu blême et ressentant les premières crises de
claustrophobie suffocante : « tous
les hivers sont rudes. »
Siglufjördur a eu ses belles
années lorsque les bateaux de pêche revenaient pleins à ras bord de harengs.
Les usines tournaient jour et nuit. Mais ce n’est plus le cas… des problèmes de
quotas je crois.
En tout cas, il est
prévenu : il ne se passe jamais rien à Siglufjördur (ça fait déjà cinq
fois que j’écris ce nom et je suis encore obligée de me pencher sur le
modèle !), il peut laisser la porte de sa maison ouverte. Parfait, se
dit-il, parfait…
« Dans quoi je suis allé me fourrer ?
Putain, dans quoi je suis allé me fourrer ? »
… se répète-t-il inlassablement…
Pas d’excès de vitesse à cause
des routes enneigées; éventuellement, il faut parfois raccompagner un ivrogne…
passionnant ! Lui qui rêvait de bouger un peu, de mener des enquêtes
palpitantes, c’est raté.
Le soir de Noël, il est de garde
(sympas les collègues…), il s’apprête à lire un nouveau livre jusqu’aux petites
heures du matin comme le veut la tradition islandaise, lorsque le téléphone
sonne…
Un faible murmure, à peine
audible… « je crois qu’il va me faire mal… » Plus rien. Nouvelle
sonnerie et une voix très faible « pardon… Je n’aurais pas dû…
pardon. » Que faire ?
Ari Thór appelle son chef. Un
canular et rien d’autre, juste un canular. Pas la peine de s’inquiéter !
Joyeux Noël !
Je n’en dirai pas plus, roman
policier oblige…
Vous allez entrer dans une ville
dont on ne sort pas, où tout le monde se connaît et s’observe. Les secrets sont bien gardés, les mensonges
tiennent lieu de vérité. Qui est qui ? Peut-on se fier aux apparences ?
Comment le jeune Ari Thór, l’étranger, va-t-il s’intégrer dans cette communauté
très fermée ? Ne se passe-t-il réellement jamais rien à Siglufjördur (j’ai
fait copié-collé !)
Délicieux… j’en ai encore les
mains glacées…
il est dans ma pal depuis hier ... j'ai de plus en plus hate de me lancer dedans !!!
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