Éditions Slatkine & Cie
traduit de l'italien par Elsa Damien
Envie de vous plonger dans un
roman bien épais qui va vous faire oublier le monde qui vous entoure - et
à vrai dire, en ce moment, on en a bien besoin…? Alors lisez (c’est presque un
ordre !) le fa-bu-leux roman : Le
Gang des rêves ! Vous verrez, vous allez avaler les 716 pages en
quelques jours tellement vous allez vous régaler !
Un roman romanesque à souhait
comme on n’en lit (presque) plus. Lancez-vous dans l’aventure sans tarder…
Début du XXe siècle : la jeune
Italienne, Cetta Luminata, violée par son patron dans les champs de Calabre,
met au monde un beau garçon blond qu’elle nomme « Natale ».
Refusant cette vie misérable de
quasi esclave, elle gagne le port de Naples et prend le bateau pour New-York,
l’enfant dans les bras. Elle est déterminée : son enfant sera américain et
son avenir aussi. Un point, c’est tout ! « Enfin, quand la sirène commença à faire retentir ses notes sombres et
sourdes dans l’air du port, annonçant qu’on levait l’ancre, Cetta s’endormit - elle
se raconta l’histoire d’une petite fille de quinze ans qui s’enfuyait de chez
elle, toute seule, avec son petit bâtard, pour aller rejoindre le royaume des
fées. »
Arrivée à Ellis Island, après
avoir satisfait les exigences sexuelles du capitaine, elle se prostitue pour
vivre et nourrir son fils. Le rêve américain n’est pas vraiment au rendez-vous…
Le garçon rebaptisé « Christmas » par les services de l’immigration
devient vite un gamin des rues : il rêve d’avoir une bande, s’en invente
une : les « Diamond Dogs », embauche les gosses assez naïfs
pour croire aux fabuleuses histoires qu’il raconte, tape du fric là où il peut,
vole et vit de débrouille tandis que sa jeune mère vend son corps et apprend l’américain
comme elle peut auprès d’un vieux couple qui garde Christmas pendant qu’elle
travaille.
Sal, un homme taciturne, espèce
de bandit au grand cœur, veille sur elle. Il parle peu et semble cacher un
lourd secret derrière son épaisse carapace.
C’est le monde des bas quartiers
de Manhattan que nous découvrons avec notre apprenti gangster : le Lower
East Side, les gros bandits et les voyous de bas étage, les mafieux qui font
trembler les petites gens, la prostitution, les bandes rivales, les salles de
jeux clandestines, la violence, les trafics en tous genres et l’immense misère
de tout ce peuple.
Et le lumineux Christmas embobine
tout le monde, se prend aussi pas mal de coups et un jour, l’apprenti gangster
rencontre Ruth Isaacson, jeune fille juive issue de la classe aisée dont le
destin sera brisé d’un coup de façon extrêmement violente.
Mais chut… je n’en dis pas plus…
Il y a dans ce texte tous les
ingrédients qui font un bon roman : des personnages fascinants, terriblement
attachants, monstrueux aussi parfois, hauts en couleur. On les voit, on les
sent, ils sont là devant nous, incarnés, vivants, ambigus, complexes et
tellement humains !
On y vit aussi des aventures haletantes,
des rebondissements incroyables, des rencontres extraordinaires, une - voire
des - ma-gni-fi-que(s) histoire(s) d’amour, de folles et indestructibles amitiés,
on découvre des lieux que l’on imagine aisément tellement ils sont
minutieusement décrits.
C’est vraiment LE roman d’un
monde, d’une époque. C’est l’Amérique du début du XXe : immigration,
racisme, syndicalisme, prohibition de l’alcool, drogue, sexe, folie mais aussi théâtre, music-hall, cinéma parlant, radio, photographie,
publicité sont tous les ingrédients de cette grande fresque américaine des
années 20.
Les dialogues sont vifs, rythmés,
drôles souvent. A la gouaille des uns répond l’argot des autres. Quelle vie
dans tout cela ! C’est incroyable !
La quatrième de couverture
dit que c’est un roman qui se lit « comme un film dont chaque page
est une nouvelle séquence », et c’est VRAI : c’est un livre très
visuel, plein de vie, de mouvements, de sons, d’odeurs, de sensations. SURTOUT,
ne vous en privez pas !
Encore une fois, ce livre est un monde
complet, une véritable épopée moderne, un univers impossible à quitter…
Mais, que vais-je lire après
ça ? HELP !
cette fiche me donne vraiment envie de le lire . merci encore.
RépondreSupprimerJe suis assez d'accord avec toi et quel livre ! Je mettrais juste un bémol sur les dialogues, le seul d'ailleurs mais toutes ces contractions m'ont gênées et je ne suis pas sûre que l'on parlait ainsi dans les quartiers populaires de New york ...
RépondreSupprimerhttps://depuislecadredemafenetre.blogspot.com/2018/08/le-gang-des-reves-de-luca-di-fulvio.html
RépondreSupprimerSi tu veux le lire ! ;-)
Avec plaisir!
SupprimerA bientôt,
Marie-Laure