Éditions Mercure de France
entre ★★☆☆☆ et ★★★☆☆ (J'ai aimé, sans plus)
Voici
un roman qui me fait penser à du Queneau que l'on aurait croisé
avec du Labiche (à notre époque, tout est possible!) Si vous aimez
les histoires un peu déjantées, les hasards hautement improbables,
les coïncidences folles, les aventures rocambolesques, alors, vous
allez vous régaler !
Edwin
qui s'est fait larguer par sa nana, il y a de cela sept ans, vivote
comme gardien au musée de la chasse de Migaud-sur-Marne, emploi que
les services sociaux ont eu la gentillesse de lui trouver depuis
qu'il a mis le feu à sa maison et que l'envie de tout brûler le
démange de plus en plus souvent.
Invité
par son ami Edgar, photographe pour des magazines de mode, Edwin se
retrouve à errer dans un magnifique loft tout blanc de Manchester
pendant que le copain prend tranquillement ses clichés. Il déambule
gentiment d'une pièce à l'autre et l'on se demande à quel moment
il va mettre le feu au joli logement lorsque son attention est
attirée par la vision d'un tableau blanc sur lequel il voit
apparaître des taches « comme une chaîne d'hommes marchant
les uns derrière les autres ».
De
tableau, en réalité, il n'y en a pas : c'est juste ce qu'il
voit à travers la baie vitrée, à savoir la brume épaisse de
Manchester, qui lui suggère cette vision...
Poursuivant
toujours son errance, il passe devant un mur chargé de tableaux
(des vrais, ceux-là), il en met un dans sa poche. Un petit tableau
flamand qui doit coûter plus d'un bras.
Et
à partir de ce moment-là, va débuter une espèce de folle
course-poursuite mettant en scène Foxtrot, le propriétaire du petit
tableau, Denise, sa femme, Boniface, leur domestique, Blandine, une
galeriste devenue l'amante d'Edwin et un expert en art, M.
Benningson. Edwin recherche dans tous les musées de Paris un
tableau blanc qui n'existe que dans ses pensées tandis que tous les
autres lui courent plus ou moins après pour récupérer celui qu'il
a dans sa poche.
C'est
complètement dingue et un brin absurde : Zazie
dans le métro greffé sur Un chapeau
de paille d'Italie : courses insensées et ludiques,
filatures indiscrètes et quiproquos à gogo.
L'écriture
de Benguigui, alerte et malicieuse, crée un récit rythmé, enlevé.
Maintenant,
j'ai trouvé que tout ça tournait un peu en rond…
Dommage.
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