« La Folie Océan » avait tout pour me plaire et j’avais vraiment hâte de le lire. En effet, il est question de lieux que je connais très bien puisque j’y passe mes vacances depuis plus de vingt ans : la Côte de Granit Rose du côté de Perros-Guirec.
Quel plaisir en effet de retrouver tous ces lieux si familiers : La Pointe du Dourven où nous allons pique-niquer chaque année, Ploumanac’h où ma môman a une petite maison de pêcheur, l’île Grande où nous marchons jusqu’à l’école de voile quand les plus courageux en font le tour ! Quant à l’archipel des 7 îles, je l’ ai découvert l’été dernier. Nous étions à dix kilomètres de la côte alors que j’avais l’impression d’être au bout du monde à photographier les phoques gris et les Fous de Bassan. Bref, j’étais ravie de me plonger dans ce texte et de retrouver l’île Rouzic, l’île Malban et toutes les autres jusqu’à l’île du Cerf.
Mais il s’est trouvé que je venais juste de finir le roman qui vient de remporter le Prix Goncourt : « La maison vide » de Laurent Mauvignier.
Je sais qu’il ne faut pas comparer : ces deux romans n’ayant rien à voir l’un avec l’autre... Mais, il faut être honnête : autant l’un est un texte littéraire écrit dans une langue remarquable, autant l’autre n’a aucune écriture et ne témoigne d’aucune recherche particulière sur la forme. Le propos n’est pas inintéressant, loin de là. Il est même très documenté mais je n’ai plus vingt ans pour me contenter d’un sujet, de personnages, d’une intrigue. Non, c’est un peu bête à dire, mais j’ai besoin de lire un texte littéraire, avec un travail sur le style, l’écriture, ou tout du moins avec un ton personnel qui nous fait entendre une « voix » originale. Si je ne trouve pas cela dans une œuvre, celle-ci ne m’intéresse pas. Et j’ai la désagréable impression de perdre mon temps. En disant cela, j’ai bien conscience que je peux mettre à la poubelle quatre-vingt quinze pour cent des œuvres publiées actuellement.
Hélas !
Donc, à la page 163, j’ai abandonné. J’en suis désolée.
Je crois que c’est cela être vieux : savoir qu’il ne nous reste pas forcément beaucoup de temps et donc vouloir se consacrer à ce qui nous semble être le meilleur.
Je ne perds plus de temps non plus quand je n'accroche pas à l'écriture d'un roman... en revanche, j'avais beaucoup aimé Défaite des maitres et possesseurs, de cet auteur, justement parce que j'y avais trouvé une voix singulière. Dommage...
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